mardi 6 novembre 2007

Laïcité (1)

Ces derniers jours, une question me turlupine l’esprit, malgré la simplicité dont elle peut donner l’illusion : comment peut-on anéantir le mal, la colonisation, la tyrannie ? Comment arrêter l’avancée israélienne au Liban alors qu’il est incapable de construire par lui-même une opposition soudée ? Comment en arriver à faire trembler les rangs de l’invasion israélienne sur la Palestine alors que c’est nos propres rangs que nous faisons trembler en laissant libre cour à ce qui est le plus horrible des faits : nos querelles intérieures ! Comment en arrive-t-on à faire des milliers de morts et de blessés entre les rangs de l’invasion américaine en Irak alors que nous avons échoué dans le projet de la construction d’un programme national irakien qui dépasserait les querelles chiites-sunnites ?
Le mal n’est point ancré en nous, en tant qu’arabes et musulmans, ceci est vrai. Ce n’est pas comme voudraient nous le faire croire quelques orientalistes et mal-pensants. Car il n’ya point de faille dans l’esprit arabe (et je parle là de l’intellect) ou dans la mentalité musulmane, que l’intelligence ne pourrait investir. Car ce n’est point non plus dans nos gènes ou dans notre sang ou notre ascendance que nous avons hérité de ce virus qui nous empêche d’avancer.
Je suis réellement perdue. Je ne comprends pas comment en est-on arrivés à créer la plus belle des résistances de l’Histoire, qui est la résistance nationaliste (ou musulmane appelez-la comme vous le désirez) qui nécessite un entrainement et une imagination et une loyauté et un sacrifice tous forts rares.
Nous avons fort besoin d’un nouveau leadership, non partisan de la religion, indépendant, « gratuit » (comme le proclame Edouard Haddad) c’est-à-dire non égoïste, qui contiendrait des principes et des qualités, de la noblesse de l’être et de l’esprit, de l’acceptation de l’autre dans la société et dans la résistance. Nous avons tant besoin d’une réflexion nouvelle, qui ne présenterait aucune facette des querelles intérieures. Car travailler à la construction d’une nouvelle artère, démocratique, unie pour l’ensemble des ses concitoyennes et concitoyens, n’est point un but en soi moins noble que celui de notre libération de l’invasion américaine ; Car construire une unité laïque, non raciste, où le peuple sera égal en droits et en devoirs n’est pas un but moins noble et moins courageux que celui d’obtenir notre indépendance du joug américain. Et l’établissement d’un Etat palestinien souverain sur ses terres, ses passages, ses eaux et son espace, comportant un pluri-paritarisme, respectant les libertés de la femme, n’est pas une chose qu’on pourrait remettre jusqu’à sa libération des forces israéliennes.
Au cœur de cette tourmente, il nous faudrait chercher des éléments que nous avons longtemps délaissés et ignorés en général et en particulier les enfants et la jeunesse (filles et garçons), la force féminine que nous n’arrêtons pas de prétendre – hypocritement sans honte aucune – être la « moitié complémentaire d’une société » sans pour autant que nous fassions un pas effectif envers elle. Comment peut-on construire une société (et même une résistance dans le sens général du terme) quand les enfants demeurent absents, silencieux et même obéissants aux différentes « fatwas » de leurs familles, de leurs instituteurs, des fatwas insensées dans la plupart du temps, quand les jeunes (filles ou garçons) sont interdits d’exercer leur droit à voter et à se présenter aux listes électorales même s’ils ont dépassé les 18 ans, quand les femmes sont tenues en absence dans la prise de décision politique que ce soit au sein du pouvoir ou au sein de l’opposition.

lundi 1 octobre 2007

Rapport Officiel de la Conférence de l'annonce de la mise en oeuvre du MYP - Beirut, Septembre 2007

Rapport officiel de la réunion du Parlement Meda des Jeunes (MYP)
Beirut, Septembre 2007




Au sein de l’institut Goethe Beirut au Liban, se sont réunis du 08 au 10 Septembre 2007 les représentants des « comités locaux » des pays fondateurs du Meda Youth Parliament à savoir

- Wadia Aït Hamza (Maroc)
- Nabil Ali (Jordanie)
- Massinissa Bouagache (Algérie)
- Shaïma Hessen (Egypte)
- Muatassem Al Siyoufi
- Nader Houella (Liban)
- Mohamed Sarr (Mauritanie)
- Yamina Mechri (Tunisie)

En présence de Dr Norbert Spitz (Directeur du Goethe Institute Beirut), Monsieur Annan, (Institut Goethe de Beirut), Julianne Voss (Fondation Heinz Schwarzkopf), Lot Debruyne (European Youth Parliament), Nora Mokdad (Euro-Meda Youth Parliament), Bernard Sadaka (MYP Lebanon) ainsi qu’une pléiade de spécialistes venus de plusieurs instituts Goethe, d’observateurs et de jeunes organisateurs pour discuter du suivant programme : l’annonce publique du démarrage des activités du Meda Youth Parliament.

Les rencontres ont été dirigées par Nader Houella, représentant du comité local MYP au Liban, Ministre Junior des affaires des finances du « Shadow government » libanais.

Deux journées de table ronde qui se sont déroulées dans les locaux de l’Institut Goethe et qui ont abouti au suivant décret :



Des élections des membres du bureau exécutif au sein des représentants des comités locaux à savoir :

- Wadia Aït Hamza (Maroc) au rang de Président du Parlement Meda des Jeunes
- Nader Houella (Liban) au rang de Vice Président délégué des affaires financières
- Massinissa Bouagache (Algérie) au rang de responsable des Relations Publiques et Média
- Nabil Ali (Jordanie) au rang de Coordinateur du Département Evènementiel
- Yamina Mechri (Tunisie) au rang de Secrétaire et Rapporteur officiel


Article Préliminaire :


Les membres du bureau gouvernant se sont attelés à discuter du statut du MYP ainsi que de plusieurs points en présence des modérateurs et observateurs cités ci-dessus et ont décidé du suivant titre :

- Le MYP de son entête complète Meda Youth Parliament est une plateforme d’échanges culturels et éducatifs formées par de jeunes parlementaires issus de la 1ère session du Euro-Meda Youth Parliament à Berlin, non gouvernementale, non partisane et à but non lucratif fondée par : La Palestine, Le Liban, La Syrie, Le Maroc, L’Algérie, L’Egypte, La Tunisie, La Jordanie et La Mauritanie, tous signataires du Processus de Barcelone de 1995.

- La représentation officielle du Parlement des Jeunes Meda. (Réseau, organisation, comités…). Apres plusieurs discussions, les membres se sont mis d’accord sur la fondation des organisation locales dans chaque pays qui seront regroupés dans un réseau qui sera l’entité légale.

- La structure de cette nouvelle institution.
Lors des discussions et pour donner la chance à tous les représentants des pays participants, les fondateurs se sont mis d’accord sur le fait d’avoir un bureau gouvernant qui est représenté par tous les chefs de section nationales. Ce même bureau élira le comité exécutif qui est composé des postes suivants :

o Président
o Vice Président délégué des affaires financières
o responsable des Relation Publiques et Média
o Coordinateur du Département Evènementiel
o Secrétaire et Rapporteur officiel

Le bureau gouvernant peut avec un vote des 2/3 élire un nouveau comité exécutif ou bien bloquer/changer une action qu’il juge faible, ou bien indispensable.

- Le MYP, plateforme ci-dessus citée, compte organiser dans le cadre de ses activités, une première session dans la 1ère moitié de l’année 2008 à Amman en Jordanie. Le coordinateur du Département Evènementiel va dresser un plan d’action pour pouvoir trouver le financement adéquat pour organiser la dite session.

- Le MYP est soucieux de présenter dans sa prochaine session une proposition de constitution qui sera discutée, amandée et approuvée par tous les membres des pays participants.

- Les objectifs et les orientations du Parlement Meda des Jeunes peuvent se résumer en ce qui suit :

o Une plateforme de discussion, de dialogue, et de débat entre jeunes
o Un réseau de jeunesse pour promouvoir l’action civique et citoyenne des jeunes
o Création d’un dialogue sud/sud
o Simulation des procédures parlementaires
o Le développement des capacités des jeunes en communication, leadership ainsi de suite…


A l’issue de la conférence de presse qui a été donnée dans les bâtiments de la Presse Libanaise sous la houlette du Doyen de la Presse Libanaise Monsieur Mohamed Al Baalbaki, il a été arrêté et convenu ce qui suit :


Article Premier :

Les membres du bureau exécutif sont engagés pour la durée d’une (01) année en tant que coordinateurs de la 1ère session du MYP et des éventuelles manifestations qui lui sont rattachées.

Article 2 :

Les membres du bureau exécutifs s’engagent à consacrer à cette tâche le temps et les efforts nécessaires en vue du bon déroulement des choses.

Article 3 :

Les membres du bureau exécutif sont responsables de l’organisation de la manifestation sous les directives du coordinateur du département évènementiel M. Nabil Ali (Jordanie), de la coordination entre les différents intervenants, d’assurer le suivi des différentes étapes de la manifestation et de la gestion des fonds sous la direction du Vice Président aux affaires de la finance M. Nader Houella (Liban). Le compte bancaire qui sera utilisé pour la mobilsation des fonds, sera celui du comité MYP Liban, pays d’origine du Vice président aux affaires de la finance.

Article 4 :

Chaque représentant de comité local MYP se doit de mener à bien les travaux concernant sa section en légalisant le statut du dit comité avec un recours au statut d’ONG indépendante. Il doit ainsi chapeauter le comité local en organisant des événements, et en incitant les jeunes à adhérer à l’organisation.

Article 5 :

Plusieurs voix, ont proposé de créer un bureau et une représentation permanente du MYP ce qui été rejeté par la plupart des représentants. Nous pensons qu’une telle action devrait s’inscrire dans un plan d’action a long terme et non dans une étape immédiate.


Lors des discussions, les membres se sont confrontés à un problème majeure, qui est la participation israélitenne au Parlement Meda des Jeunes. Les lois de certains pays ne permettent pas à leur citoyens d’être membres dans la même organisation avec des Israéliens. Les représentants on contacté des avocats pour avoir un point de vue légal. Il s’est avéré qu’il est strictement interdit d’avoir une quelconque intéraction avec des ressortissants israélien, voire même dans certaines législations, de leur adresser la parole. Si ces lois venaient à être bravées d’une manière ou d’une autre, différentes sanctions pourraient être mises en application allant jusqu’à des peines d’emprisonnement pour motof de « haute trahison » ou « d’attentat à la sûreté du territoire ». Les représentants on décidé donc de suspendre la discussion à propos de ce sujet ceci jusqu'à nouvel ordre. Il est à préciser que le débat est en cours de discussion afin de trouver une solution qui permettra à la délégation israélienne de participer à cette nouvelle institution qui se veut prometteuse de paix, de dialogue et de rencontre entre jeunes sans appartenance politique ou idéologie quelconque.

mercredi 19 septembre 2007

Racisme : suite et fin!

En ce qui concerne mon précédent "aussi monstrueux qu'un Hitler" je persiste et signe. L'antisémistisme est une expression poussée du racisme contre les juifs. Ne sommes-nous pas antisémites? Les echelles diffèrent peut-être diront certains mais le résultat et le ressentiment surtout sont les mêmes.

Et oui c'est encore une fois une question d'éductaion. Encore et toujours. De conscience, de civisme, de savoir vivre, de discernement et même un degré d'utilisation des neurones!
Les tunisiens ne veulent peut-être pas aborder ces sujets-là (et ils ne sont pas les SEULS concernés) et ils en sont CONSCIENTS. Secouer les idéologies et bousculer les idées reçues n'est pas du ressort de tout être humain-autruche qui se respecte.

Je n'ai jamais dit que le racisme est une attitude purement tunisienne, loin de moi cette idée. Mais je me dois en tant que tunisienne d'aborder D'ABORD ce sujet avec mon entourage avant de passer à des considérations un petit peu plus universelles! (Lou a l'air de dire regardons d'abord vers nos nombrils. OUI! ).

A ce stade-là, je m'en fiche de ce que pense les français des portugais ou des belges, les ricains des mexicains, mes martiens des plutoniens. Je VIS en Tunisie et je me dois d'être d'abord concernée par ce cadre. Et puis, c'est trop facile de dire aussi "les autres aussi, ya pas que nous, on est pas les seuls" et autres "echan9a m3a ejmé3a 5lé3a" (la potence avec les autres rime avec vacances!).

Avant d'être "un manque de respect à la différence" c'est avant tout du RACISME. Ne minimisons pas, n'adoucissons pas, ne banalisons pas! Et puis quelle idée de penser que l'être humain est par essence raciste. Solution de facilité je vous dis!

Le racisme tuniso-tunisien sévit de plus en plus. Le racisme sectaire aussi, régional, sportif, de confession, de strate sociale.... et j'en passe et des meilleures.

"On l'est" => Oui!
"On va le rester... Avec tout le pragmatisme du monde?!!!" NON, non et non. Ou enfin si, ça ne m'étonne pas, nous sommes AUSSI démissionnaires (Oui elle continue d'accabler les tunisiens Lou. Pendant qu'on y est pourquoi ne pas rajouter une once par-ci, une once par-là).

"On est juste un peu moqueurs". Elle est bien belle celle-là. C'est même la meilleure. Moqueurs? Rien que ça? On insulte les noirs, les étrangers, les arabes (oui messieurs dames): nous ne sommes pas racistes xénophobes mais moqueurs. On insulte les juifs: nous ne sommes pas antisémites nous sommes juste moqueurs. On insulte les homosexuels on n'est pas homophobes on est juste un peu moqueurs.
Wawwwww, je vais poster, de ce pas, une proposition de modification sur la définitions du mot "racisme" sur Wikipédia.

mardi 18 septembre 2007

Oui, nous sommes racistes!

Nous reprochons aux "autres" leurs attitudes racistes. Nous détestons nous faire traiter d'arabes, d'indigènes, nous réagissons quand il s'agit de notre identité et de notre culture, formant une masse (presque) compacte face à ce gros bloc occidental ou autre. Mais nous, nous insultons les Libyens, méprisons les Algériens, maltraitons les africains, haïssons les juifs, envions les occidentaux, médisons des moyens-orientaux... Nous, nous nous, à croire que nous sommes les meilleurs, les plus tolérants, les mieux lotis, les plus instruits, civilisés, dotés d'intelligences sans pareilles... Oui, NOUS SOMMES RACISTES. Aussi racistes qu'un Ben Laden, aussi détestables qu'un W. Bush, aussi monstrueux qu'un Hitler. Nous enseignons la haine de l'autre à nos enfants dans les écoles et les jardins d'enfants. Nous leur faisons boire le lait de la différence au sein dès la naissance. La différence = le danger. Comment peut-on ensuite s'étonner de voir des actes fascistes, racistes, criminels, odieux, violents? Les adjectifs "Kalb" (chien), "m'ssaouèd" (noirci), ou les plus courants comme "tiih, libi hédhéka c'est normal bhim" (mais non, c'est normal qu'il soit bête, il est Libyen) ou encore "dziri m'assakh w terroriste" (sale algérien, terroriste).

Nous, nous sommes l'exemple dans tout ce que nous entreprenons: le code du statut personnel, les libertés, les droits de l'homme, la démocratie, l'économie, la santé. "Nous" est constamment conjugué au PARFAIT. Nous avons inventé un nouveau mode, qui est devenu un mode "par défaut" greffé dans nos cerveaux, dans nos cartes génétiques. Nous c'est le "plus que parfait", l'idéal, l'exemple à suivre "fi koll al majalét".

Nous chassons les étudiants africains, les insultons, et ça va jusqu'à la baston, au racket, au lynchage. Mais nous ouvrons grands nos bras aux occidentaux, qui violent nos enfants, abusent de nos adolescents, chipotent sur tout même sur la sueur de nos fronts. Eux, c'est nos maîtres. Une partie en nous tend vers les complexe du colonisé, l'autre vers celui du colonisateur. Schizophrénie montante, violence et haine de l'autre grandissantes. Oui, nous sommes racistes!

lundi 17 septembre 2007

Festival de la Médina : Où est le programme???

Un festival qui fête ses 25 ans
Un festival à forte audience (à priori)
Un festival toujours attendu
....

Pas de site web
Pas de programme
Pas d'infos
....

Sans commentaires...

jeudi 6 septembre 2007

Pavarotti n'est plus!



Luciano Pavarotti - AFP/Hasan Mroue
La voix du "plus grand ténor du monde" s'est tue jeudi en Italie, avec la mort à l'âge de 71 ans du chanteur Luciano Pavarotti, opéré d'un cancer du pancréas en 2006, dans sa ville natale de Modène (nord de l'Italie). L'artiste est mort à 3h temps universel dans sa villa, selon la télévision publique RAI. La nouvelle de son décès s'est rapidement répandue à Modène, et la police et les carabiniers ont établi un cordon de sécurité autour de son domicile pour canaliser les habitants qui voudraient lui rendre hommage, selon la même source.

Hommes battus????




French translation:

Ouverture du 1er établissement pour les hommes victimes de violences conjugales de la part de leurs femmes en Tunisie.

Sous l'initiative d'El Arbi Ben Ali El Fitouri, une des figures les plus emblématiques de la société civile (traduction)un centre pour les hommes victimes de violence conjugales a été ouvert recemment dans un quartier de la banlieue nord de Tunis. Le quotidien "El Moulahedh" qui a publié cet article, a souligné que ces faits sont de plus en plus courants (s'appuyant sur des statistiques et des recherches effectuées par le centre d'études de la famille et de la population) en Tunisie et que "beaucoup de femmes prennent de en plus de plaisir à violenter leurs époux".


Source: Reuters

lundi 30 juillet 2007

Désolant! Pathétique! ALARMANT!!!!

Aujourd’hui, je suis en colère car je me sens trahie, en tant que citoyenne, par l’idée que je me fais du comportement autour de la Culture. En effet, avoir accès aux guichets du festival de Carthage pour la soirée de « Gad El Maleh » s’est avéré un parcours, pardon, une impasse où l’on perd sa dignité. Je vous livre des fragments de ce qu’a vécu le spectateur « lamda » qui en toute simplicité voulait un billet et de l’écoeurement qui en a découlé.





UN EXERCICE D’UTOPIE …. LES BILLETS POUR « GAD EL MALEH »



Comme pour beaucoup de tunisiens, le spectacle de Gad El Maleh aurait du être un moment plaisant de l’été 2007. MAIS, c’était sans compter avec l’incompétence et l’inefficacité des organisateurs. Ces excès sont intolérables et on a la singulière impression que la soirée de Gad El Maleh est une soirée privée, tellement privée que le public s’en trouve privé !!!





PETITE LECON DE CALCUL



Les billets du spectacle de Gad El Maleh ont été vendus, sur quatre points de vente, sur deux jours et en petite quantité. En tout et pour tout, en l’espace de ¾ d’heures, il n’y avait plus de billets !!! Nous avons compté que seulement une cinquantaine de personne avait obtenus des billets, sachant que chacun avait droit à 3 billets, cela veut dire que au maximum 150 billets ont été vendus à Carthage ce matin!!! Où est le reste… ? Le théâtre a une capacité de 10 000 places. En comptant large, 400 billets auraient été vendus par point de vente, cela ne fait que 1 600 billets par jour soit 3 200 billets au total…OU EST LE RESTE ?????





BUG



Réserver sur internet… Le festival de Carthage s’inscrit dans l’air du temps et cette vielle institution fait appel aux nouvelles technologies…Mais se hasarder sur le site pour réserver des billets en ligne tient de la gageure. En effet, il est impossible de valider les réservations !!!! DE QUI SE MOQUE –T-ON EN 2007 ?





POISSON POURRI



Tous ceux qui étaient présents à Carthage, ce matin, ont assisté à une parodie lamentable de vente de billets. Au-delà de l’incident, il est surtout affligeant que le public soit traité comme il l’a été. Où est le respect du citoyen, le respect de celui qui a fait la queue pendant des heures pour assister finalement à une mascarade…Aucun responsable n’était présent et surtout n’a daigné se montrer et présenter un minimum d’excuses aux idiots assommés par le soleil. Il est vrai que sous le soleil et entassés comme des sardines, nous ne pouvions être pris que pour du poisson pourri !!!





MARCHE NOIR AU SOLEIL



Devant témoins, dont je fais partie, un ouvrier du festival, s’est approché d’un de ses copains qui faisait la queue pour lui dire textuellement : « Va-t-en, je t’apporte les billets au magasin !!! » … La chose est tellement éloquente qu’elle laisse sans voix car ce ne sont pas des pratiques dignes du pays qui est le mien.









LA FIN FAUTE DE MOYENS



Il est bien triste de voir le festival tomber de plus en plus bas, si bas qu’il ne peut même pas se faire de mal !!! Il est honteux d’entendre et de lire à travers les médias, des organisateurs qui fanfaronnent, qui semblent fiers de leur stratégie de communication et refusent de se remettre en question. Qui aurait envie d’aller à Carthage, quand la programmation est nulle et que pour les rares bons spectacles, fournis par la coopération étrangère, le public est traité comme moins que rien ? Tout est discours mais dans les faits on ne peut que constater l’échec de ce festival. Il y aurait lieu soit de le privatiser, soit de l’annuler. En effet ce festival pourrait être auto suffisant mais il ne peut compter sur ces recettes propres vu que les spectacles clefs sont sur invitation et que le public payant n’y a pratiquement pas accès.

La vraie question est : jusqu’à quand, le public devra composer avec cette gabegie ? Pour ma part, c’est clair : ce sera sans moi, fini, on ne m’y reprendra plus…Le Festival de Carthage ne mérite plus qu’on s’y intéresse.

F.D.

vendredi 20 juillet 2007

My brain is purple. And you?

Your Brain is Purple

Of all the brain types, yours is the most idealistic.
You tend to think wild, amazing thoughts. Your dreams and fantasies are intense.
Your thoughts are creative, inventive, and without boundaries.

You tend to spend a lot of time thinking of fictional people and places - or a very different life for yourself.


Sympa le text, ne prend pas trop de temps (il faut vraiment répondre instinctivement aux questions). Reste à savoir si 3 ou 4 questions peuvent aussi facilement déterminer une personnalité :)

Une idée de test prise chez Antikor : http://testantikor.blogspot.com/

dimanche 15 juillet 2007

En Résumé


Tout ça en images. J'essaierais de trouver du temps pour vous raconter (en toutes lettres) le mois de juin.

samedi 14 juillet 2007

Youpieeeeeeeeeeee

Aujourd'hui je suis très contente. J'ai atteins les 1000 visiteurs. "Mmmm..." diraient certains, ça se fête ça :) Un motif en plus pour faire la fête :) En tous cas, c'est réconfortant de savoir qu'on a été lu (visité) plus de 1000 fois.


lundi 2 juillet 2007

PARFAIT DECIMAL

Vouloir, oui. Mais sans l’autre car pour lui. Ne plus faire qu’un. Et s’enfuir, toujours. Ou bien enfouir sa propre tête dans le sable, lourd de sens. Contresens. Je retourne la question. Pas en lui. Pas en elle. Désormais piégée par l’éclipse, aveuglée par les images, dégoûts ressurgissant de ce même puits.

Ne plus faire qu’un. Invisible ET séparable. Un tout rempli de son propre vide. Mirage chassé par un courant d’air. Eclat d’un miroir rouillé, rance. Même pas un reflet, encore moins une ombre. La cécité serait un luxe. Un crachat en éclats.

Un visage dont on ne puiserait même pas l’eau, mais une sueur encore inconnue. Puissante à faire immerger les murs. Noire. N’épousant aucune forme. Même pas humaine. Conception immaculée du sang à jamais nouveau.

Ainsi refuser. Nier. Nier la trace. Détruire la suite. Refuser et choisir la colère, l’indignation ce doux excrément des blessures secrètes. Refuser et nier le présent. Se suicider au futur. Conjuguer le néant.

Nous n’aurons ni matières, ni empreintes, ni miroirs, ni nuits, ni nuages, ni arbres. Nous n’aurons ni l’amour, ni la soeur, ni soi-même. Nous n’aurons ni sommeil, ni paroles, ni cris.
Nous n’emporterons pas l’oiseau, encore moins son corps. Nous ne réapprendrons pas le goût de la pierre.
Nous effacerons l’empreinte, détruirons la mémoire et perpétuerons le silence.

J’exige le droit de perpétuer le silence.

vendredi 25 mai 2007

BERLIN, WAIT AND SEE!

Je serais de retour dans très peu de temps. Je vais regretter le concours de Tonton Jacob et les différents posts que j'ai pris l'habitude de lire chaque jour, snif snif!
D'ici là, bon blogging.

dimanche 20 mai 2007

COPIE NON-CONFORME

Moi je pense et toi tu suis !

A première vue, le pitch est on ne peut plus banal. L’histoire d’une cohabitation d’un jeune couple. Certes mise en scène avec tous les artifices du genre. Avec un ton ironique. Humoristique. Sarcastique. On ne sait jamais d’où vient cette voix. Quelle est sa source.

« On » nous dit que :
Le système est frappé par un virus.
« On » nous dit que :
Les corps sont frappés par un virus.
Société, individus, microcosmes.
Un homme. Une femme. Ou à l’envers.
Une vie à deux. Deux observateurs. Spectateurs. Témoins. Ou l’inverse. Situation presque difficile. Presque parfaite.

Retour à la situation.
Un couple. Deux hommes. Un appartement : salle de bain, cuisine, salon, chambre à coucher. Un parking. Une rue. Un bureau, surligné. Un ordinateur, invisible mais toujours présent.
Une cohabitation, retour à la source.

Nouveau pitch. Une intervention. Un couple. Deux voyeurs.
Inter-échange de rôles. Et ce langage ! Quel est-il ?
Subtil mélange d’ironie, de sarcasmes et de réalisme. Transe des mots de l’ailleurs. D’un ailleurs étranger mais à la fois si habituel. Subtil mariage des tonalités de l’utopie et d’autres. Plus abstraites. Plus morales.

Une femme vs un homme. Et si la dualité ne résidait pas ici ? Et si elle ne résidait pas ailleurs non plus ?
« 4 acteurs. Une femme et un homme. Et deux homme ».
Les Chaises, style 1984, dans une gare où on attendait, sans pièce à conviction, Godot, sont autant de décors absents de cette pièce. Décors palimpcestueux.

Mis en quarantaine à cause d’une infection, le spectateur n’est pas plus otage que témoin des derniers soubresauts d’une espèce. Une espèce en voie d’apparition.

J’ai oublié quelque chose. Ou plutôt j’ai tout oublié et je me souviens de quelque chose : les gouttes d’eau, la fumée des cigarettes, la voix de l’actrice, les fleurs en plastique (une marguerite et un tournesol), un long manteau noir, un « je t’aime » obsessionnel.

Copie non-conforme de Atef Ben Hassine. Avec Foued Litayem – Imen El Jourchi – Hammouda Ben Hassine – Lotfi Abdelli.

Un corps à âme silencieux et assourdissant, laissant libre court aux phobies et aux aspirations les plus débridées.
Copie non-conforme ou comment la machine humaine prend la place de l’homme-machine.

A VOIR !
A l’espace El Teatro – El Mechtel le 23, 24 et 26 mai prochains.

mercredi 16 mai 2007

HARD TIMES

Janvier 2006: Projet DOC A TUNIS 1ère édition.
Janvier 2006- Avril 2006 : Boulot sur Doc à Tunis: documentariste et assistante de direction.
Avril 2006 - Mai 2006: Printemps de la danse: assistante
Mai 2OO6 - Mi Juin 2006: Examens à la fac
Fin Juin 2006 - Fin Novembre 2006: JCC (Journées cinématographiques de Carthage): assistante à la direction.
Juin 2006-Septembre 2006: Relations publiques sur le sunday jazz club tous les dimanches soirs au boeuf sur le toit (c'est l'actuel club de jazz du jeundi soir au boeuf sur le toit).
Décembre 2006: Préparation des examens à la fac et essais de rattrapage de tous les cours ratés.
Janvier 2007: Examens à la fac
Fin Janvier 2007: Inscription en mémoire de maîtrise
Février 2007: Début des travaux sur le projet "Euro-Mediterranean Youth Parliament"
Mars 2007: Départ à Alexandrie (Egypte) pour la réunion préparatoire du "Euro-Mediterranean Youth Parliament"
Avril 2007: Travail intensif sur le mémoire de maîtrise et essais de rattrapage des cours ratés
Mai 2007 (le 02) : Dépôt du mémoire.
Mai 2007 (le 05): Examens à la fac
Mai 2007 (le 14): soutenance du mémoire.
...

Vacances:
9 jours de vacances exactement.
...

Pas eu le temps:
De m'occuper de ma santé. Pas eu le temps d'accorder du temps à quelques personnes qui me sont pourtant si chères. Pas eu le temps de faire le bilan. Pas eu le temps de voir la fatigue et l'épuisement venir.
...

Excuses:
A tous mes amis qui ont eu l'impression que je les ai un peu oubliés. A tous les gens qui m'ont trouvée distraite et pas très réceptive. A ma famille qui m'a soutenue jusqu'au bout. A tous ceux qui ont cru en moi et qui m'ont poussée à aller de l'avant.

...

Rien à faire, je pense que j'ai gagné sur un front et perdu sur d'autres...

mercredi 9 mai 2007

UN PETIT JEU SYMPA

Le Questionnaire de Proust ( 1886)

C'est le questionnaire qui a été proposé à Marcel Proust et qui est devenu depuis un jeu auquel s'adonnent des milliers de lecteurs dans le monde. Je me suis moi aussi laissée tenter. Vous pouvez le faire si ça vous tente à votre tour.

Ma vertu préférée : la sincérité
Le principal trait de mon caractère : sociable
La qualité que je préfère chez les hommes : la générosité
La qualité que je préfère chez les femmes : la générosité
Mon principal défaut : impulsive
Ma principale qualité : compréhensive
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis :leurs personnalités différentes
Mon occupation préférée : ne rien faire
Mon rêve de bonheur : aimer toute une vie
Quel serait mon plus grand malheur ? être dépossédée de mes sens
A part moi -même qui voudrais-je être ? tout ce que je ne suis pas
Où aimerais-je vivre ? ici
La couleur que je préfère : le vert
La fleur que j'aime : la marguerite
L'oiseau que je préfère : le canard sauvage
Mes auteurs favoris en prose : Perec, Baricco, Ajar...
Mes poètes préférés : Eluard, Nerval
Mes héros dans la fiction : je n'en ai pas
Mes héroïnes favorites dans la fiction : je n'en ai pas non plus
Mes compositeurs préférés : Brahms
Mes peintres préférés : Matisse, Renoir
Mes héros dans la vie réelle : mon Père
Mes héroïnes préférées dans la vie réelle : ma Mère
Mes héros dans l'histoire : ???
Ma nourriture et boisson préférée : ce que me prépare mon homme :)
Ce que je déteste par-dessus tout : le mensonge
Le personnage historique que je n'aime pas : Tous les dictateurs
Les faits historiques que je méprise le plus : les guerres
Le fait militaire que j'estime le plus : je HAIS les faits militaires
La réforme que j'estime le plus : la scolarisation obligatoire
Le don de la nature que je voudrais avoir : le don d'ubiquité
Comment j'aimerais mourir : entourée des gens que j'aime
L'état présent de mon esprit : pensive
La faute qui m'inspire le plus d'indulgence : l'excès de zèle
Ma devise : je n'en ai pas

vendredi 4 mai 2007

J'espère que ça sera le dernier!

Ouf, une étape en moins! Le mémoire est bel et bien déposé, j'attends qu'on me fixe la date de la soutenance. Reste une autre étape à franchir maintenant: les exams!

Ce ne sont pas les exams en eux-mêmes qui me dérangent, il y'en a un en particulier: celui de la langue! Depuis 4 années que je traîne cette matière comme un boulet attaché à ma cheville. J'ai eu beau essayer, faire de mon mieux pour être impartiale, faisant preuve de bonne volonté, etc. Rien à faire, ça ne marche pas! Je n'y comprends que dalle, et je m'ennuie toujours au bout de ... 5 minutes (bon on va dire 15min car j'ai aussi appris à faire preuve de patience en 4 ans).

J'ai tout essayé: les fiches colorées, les cours soulignés, les repères au surligneur, la méthode "j'apprends-par-coeur-bêtement-et-je-recrache-tout-le-jour-de-l'examen-quitte-à-tout-oublier-le-lendemain", les cours sur internet, doubler mes cours et assister chez d'autres profs (des fois que ça viendrait pas de moi)... Les référentiels, la phonologie, la phrase complexe (et croyez-moi elle l'est vraiment!), la sémantique et j'en passe et des meilleurs (tu parles des meilleurs!!!) ont eu raison de moi, sniff :'( Je suis encore et toujours imperméable à cette science. J'ai même poussé le masochisme jusqu'à faire des manuels usuels (voir image ci-dessous), mes livres de chevet pendant un bon bout de temps. Beurrk, autant dire que t'as pas très envie de bouquiner le soir quand t'as ça entre les mains. Bref, je vais arrêter de me plaindre, et juste dire que ce que je souhaite le plus au monde c'est que ce soit mon dernier examen de langue! Je vais m'appliquer à choisir un master où cette matière n'est pas prise en compte.


jeudi 19 avril 2007

DOUBLE AND SINGLE

Significant happiness, To circumscribe, Volubility, Language, Mathematics, Right, Policy, The unforeseeable one, Details, Puffiness, Vagueness, Nudities, Landscapes, Distort depth, Sentiments, Absorptions, Tensions, Chocs, Interior rythme and external rate, Comique, Suddenly, Caricature.
Voluntary lapse of memory, Imagination, Draft, Narrowed world.
Enemy glance, Decency, Hypocrisy, Provocation.
Shade, Melancholy, Tender daydream, Regret, Music, Echoes, Intimacy, Uncertainty, Contagions, Not shared love, Love and reality, Altitude, Distance, Superstition, Flights, Sublimate, Détachement.
DEATH.

DOUBLE ET UNIQUE

Bonheur sensible, Circonscrire, Volubilité, Langage, Mathématiques, Droit, Politique, L'imprévisible, Détails, Enflures, Vague, Nudités, Paysages, Fausse profondeur, Sentiments, Absorptions, Tensions, Chocs, Rythme intérieur et rythme extérieur, Comique, Tout à coup, Caricature.
Oubli volontaire, Imagination, Esquisse, Monde rétréci.
Regard ennemi, Pudeur, Hypocrisie, Provocation.
Ombre, Mélancolie, Rêverie tendre, Regret, Musique consolatrice, Echos, Intimité, Incertitude, Contagions, Amour non partagé, Amour et réalité, Altitude, Distance, Superstition, Vols, Sublime, Détachement.
MORT.

vendredi 13 avril 2007

lundi 26 mars 2007

FAILURE AND CHECHMATE

Blind man is not but comma
Bringing closer not without difficulty
Wiping from the substantive chess.

To believe in the distance would be an error
A meander moreover on this square
Played in diagonal of Masters.

Pawns rammed with the white charts
The meander is incarnated, satisfied
Insane monster of the sealed dreams.

This kingdom deserted by its queen
Forever unserved by its tours
Seek its redemption in its king.

ET MAT

Aveugle n'est point, mais virgule
Non sans difficulté rapprochant
Essuyer du substantif échec.

Croire en la distance serait erreur
Méandre de plus sur un carré
Disputé en diagonale de maître.

Des pions damés aux cartes blanches
Le méandre est incarné, repu
Monstre fou des rêves scellés.

Ce royaume déserté par sa reine
A jamais desservi par ses tours
Cherche sa rédemption en son roi.

samedi 24 mars 2007

SOMEONE TOLD ME (Dedicated to Salina)

Just for the great memories and the few moments we shared.
Libertad para siempre!
Looking forward to Berlin...

lundi 5 février 2007

LE FRONT COUVERT

Le battement de l'horloge comme une arme brisée
L'habituel vase clos des désastres
Des ruines de l'horloge
Un jour de plus j'étais sauvée
On m'abandonnait au dehors
Un jour de plus je respirais naïvement
Ici j'ai ma part de ténèbres
Un grand froid de corail
Je ne veux plus dormir seule...

lundi 29 janvier 2007

FACILE

Tu te lèves l'eau se déplie
Au centre de la ville la tête prise dans le vide d'une place
Toujours en train de rire
Ou bien rire ensemble dans les rues
Nous avançons toujours
Au dessous des sommets
Facile est beau sous tes paupières
Nous avons fait la nuit, je tiens ta main, je veille...

mercredi 24 janvier 2007

PUZZLES

Il s'est approché dans le noir de ses yeux, là où la poésie s'arrête à quelques pas, retenant son souffle. Puis, il se retourne; il se glisse de plus en plus bas jusqu'à ce que son visage dans l'ombre de ses reins ressemble aux ailes bleues des fleurs. Il saisit ses cheveux, aussi épais que l'arbre: la flamme vacille sur ses lèvres puis se hisse hors de sa bouche. "Qui est là...?" dit-elle avec la voix de l'idéologie ignifuge. Pas de réponse.
Immobile, le briquet à portée de vue, il se couche sur le tapis d'épines. Lorsque elle avance vers lui, avec des paroles incertaines, la tête inclinée (ses cheveux sombres lui cachaient les yeux et tombaient le long de son buste), il sortit en faisant s'envoler les lettres des derniers mots prononcés.
"Anne...reviens s'il te plaît. Il fait noir dans ma tête...reviens...Anne!"
Le même appel au même moment retentit entre les murs de la maison, elle n'entendit que les premiers échos qui résonnèrent comme la première fois dans sa tête, comme si elle ne le reconnaissait plus, comme si l'eau avait séché dans ses bras, et, sans parler, mais hurlant du fond de ses entrailles qu'elle l'aimait, cependant que l'odeur de ses cheveux, un peu humides, lui aveuglaient les yeux.
"Tu as peur" dit-il tenant son coeur prêt à le sacrifier sur l'autel de ses lèvres.
Un hibou s'envola, quelques oiseaux de feu crépitaient de branche en branche mais ne touchaient jamais le sol jonché de pleurs. Puis ils volèrent et se séparèrent.
"Comment es-tu venu sur mes pages? C'est tout ce que je voudrais savoir!"

dimanche 21 janvier 2007

VERTIGES

En bas, le vertige est illusion!

vendredi 19 janvier 2007

TOUT

A l'ombre des paupières closes, le doute s'insinue tel les prémices du printemps aux aurores de mon royaume. Tel les vagues du ricochet, provoquées par le lever de tes yeux, je ne suis qu'éphémère.
Temporaire, telle la note jouée par le silence de tes paroles qui ont pris le soin au passage de tout dire. Et qu'est-ce que le tout si ce n'est la lueur que la moitié d'un être croit déceler dans des regards clos!

mardi 2 janvier 2007

MIROIR(S)

La dernière salle d’un département moribond, des épouvantails d’amiante jaunes et flasques crèvent le toit artificiel, exhalent un cancer jaune, qui, libéré, court entrelacer les cerceaux de fumée de nos cigarettes grisonnantes.
Tes mains répondent mal. Je m’inquiète, te pose une question : « comment tu définis notre relation ? » Un caractère de grimaces te bloque la parole, et elles brisent ta volonté, se répètent indéfiniment, les muscles se contractent et se décontractent de leur propre gré et les grimaces deviennent tics.
Ces quelques secondes de grimaces furent éternelles dans leur intensité tragique, ils défièrent l’écoulement chronologique et demeurèrent impassibles dans une mémoire atemporelle.
Cette image me hante, elle m’a montré les démons de tous les temps qui rongent ton être de coton, les vers bizarres qui déchirent ta chair rose, le peu de courage que tu as pour affronter l’ennemi, ta vulnérabilité, tes résignations, ta tristesse de veuve qui s’interdit d’être triste.
J’ai compris enfin que tu es désossée, flasque ainsi que les monstres du toit. Et que tu as peur que tes os repoussent parce que ça fait mal.
J’ai eu pitié de toi, je me suis dit, je veux l’aider, puis-je le faire ? Suis-je à la hauteur d’une telle responsabilité ? Puis-je lui faire cracher tout le pus qui bloque ses poumons ? Car j’aime ses poumons, je veux qu’ils respirent, légers, roses.
Je veux que la lumière de tes yeux défonce cette écluse verte et déborde sur l’espace de vie et d’énergie. Vole, vois, vis.