mercredi 24 janvier 2007

PUZZLES

Il s'est approché dans le noir de ses yeux, là où la poésie s'arrête à quelques pas, retenant son souffle. Puis, il se retourne; il se glisse de plus en plus bas jusqu'à ce que son visage dans l'ombre de ses reins ressemble aux ailes bleues des fleurs. Il saisit ses cheveux, aussi épais que l'arbre: la flamme vacille sur ses lèvres puis se hisse hors de sa bouche. "Qui est là...?" dit-elle avec la voix de l'idéologie ignifuge. Pas de réponse.
Immobile, le briquet à portée de vue, il se couche sur le tapis d'épines. Lorsque elle avance vers lui, avec des paroles incertaines, la tête inclinée (ses cheveux sombres lui cachaient les yeux et tombaient le long de son buste), il sortit en faisant s'envoler les lettres des derniers mots prononcés.
"Anne...reviens s'il te plaît. Il fait noir dans ma tête...reviens...Anne!"
Le même appel au même moment retentit entre les murs de la maison, elle n'entendit que les premiers échos qui résonnèrent comme la première fois dans sa tête, comme si elle ne le reconnaissait plus, comme si l'eau avait séché dans ses bras, et, sans parler, mais hurlant du fond de ses entrailles qu'elle l'aimait, cependant que l'odeur de ses cheveux, un peu humides, lui aveuglaient les yeux.
"Tu as peur" dit-il tenant son coeur prêt à le sacrifier sur l'autel de ses lèvres.
Un hibou s'envola, quelques oiseaux de feu crépitaient de branche en branche mais ne touchaient jamais le sol jonché de pleurs. Puis ils volèrent et se séparèrent.
"Comment es-tu venu sur mes pages? C'est tout ce que je voudrais savoir!"

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Putain tu peux faire plus simple?? hi hi hi

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

ah, c'est beau, c'est vrai, c'est dur. dur de ne pas savoir pourquoi, mais le train continues de rouler, et nous laisse la possibiliter de composer avec notre environement.
ciao ;-)