mercredi 20 septembre 2006
Néo-positivisme de merde ;)
Un jour, la ville qui était d'habitude toute lumineuse, devint subitement noire et dépourvue de lumière. Les gens se demandaient ce qui se passait et ne comprenaient pas ce qui était arrivé. Personne ne réussit pourtant à trouver la réponse. Les gens se sont résignés à vivre ainsi dans le noir et la grisaille. Tout avait perdu sa couleur. Les arbres n'étaient plus verts, l'herbe non plus. Le soleil n'était plus qu'un immense trou dans le ciel et les étoiles ont disparus. Les cultures ne poussaient plus dans les champs, les fleurs étaient toutes flétries. Les seules plantes qui résistaient encore étaient les orties et les cactus quoique tous déséchés. Mais que s'est-il donc passé? s'écriaient les gens partout, où est la Lumière? Jusqu'à quand allons-nous être condamnés à vivre dans le noir? Les croyants se mirent à prier jour et nuit ( quoique c'est insensé de dire jour et nuit puisque désormais il n'y avait plus que la nuit), les peintres se mirent à peindre des soleils et de grands faisceaux de lumière, les photographes sortirent toutes leurs photos en couleurs, les écrivains se mirent à écrire des romans et des histoires avec des enfants jouant au soleil, des amoureux faisant des piques-niques au soleil. Les cinéastes se mirent à faire des films avec des scénarios lumineux avec pleins de plans à l'extérieur. Après de nombreuses semaines de durs labeurs, la Lumière revint ( ou fut) et donna une conférence de presse. Voici ce qu'elle prononça exactement:"Je suis bien aise que vous vous soyez enfin rendu compte de ma présence ( absence). Je me suis retirée pour la simple raison qui est la suivante: l'homme ne fait plus attention à ce qui l'entoure, à la nature ni même à son semblable, l'être humain son frère. La terre est devenue un ventre en gestation mais portant le fruit de la guerre et des massacres, des peines et des scandales que personne n'ose dénoncer. Vous avez tous par votre égoïsme aveuglé la beauté, fait disparaitre le bonheur et la joie. Vous avez noirci la face du soleil, assombri l'humanité par vos faits. Vous avez tué, vous avez pillé, vous avez procédé chacun pour son propre compte. C'est avec mon retrait que vous vous etes rendu compte de ma présence. Il vous a fallu souffrir du manque pour vous unir et cette fois, la seule, pour une bonne cause. Je suis maintenant de retour parce que j'ai été touchée par vos invocations mais je vous préviens qu'à la prochaine, au prochain massacre, au moindre viol ou au moindre crime qui salira la face de la terre, je disparaîtrai à jamais. "Après ceci, tous les hommes se tinrent à carreau et vivèrent tous dans le bonheur et la joie.
mardi 12 septembre 2006
Le 11 Septembre au Cinéma : 11 Témoignages
Lundi 11 Septembre à 22h15 sur ARTE.
Tout le monde en a marre qu'on nous ressasse tout le temps "le 11 septembre". Tout le monde en a marre de ces histoires de guerres, de terrorisme, de partage des mondes. Tout le monde en a marre des images de destruction qui défilent à longueur de journée à la télé. Moi aussi j'en ai marre. Je me suis pourtant laissée tenter par une émission sur Arte à propos du 11 septembre pensant comme toujours que c'est une très bonne chaine de télévision difficilement corruptible par un point de vue ou une position. Et je n'ai pas eu tort. Voici ce que j'ai vu:
Onze courts métrages réalisés par onze pointures du cinéma mondial : le pari osé d'un producteur et autant de points de vue critiques sur les attentats du 11 septembre 2001 à New York.
Réalisateurs:
- Samira Makhmalbaf, Iran
- Claude Lelouch, France
- Youssef Chahine, Egypte
- Danis Tanovic, Bosnie
- Idrissa Ouedraogo, Burkina Faso
- Ken Loach, Etats Unis
- Amos Gitai, Israel
- Mira Nair, Inde
- Sean Penn, Angleterre
- Shohei Imamura, Japon
- Alejandro Gonzlaes Inarritu, Brézil
Producteur: Alain Brigand
Sans enjolivure aucune, les 11 étaient très bons. Chacun dans son style mais tous étaient très touchants.
Samira Makhmalbaf (Iran) a filmé des enfants qui travaillent dans une briquetterie et qui ont reçu pour le 1er anniversaire du 11 septembre un cours donné par une maîtresse très vite dépassée par les propos de ses élèves. Malgré leur très jeune âge, leurs paroles étaient poignantes ("Dieu ne peut pas être le coupable dans le crash des avions. Dieu construit ses hommes mais ne les détruit pas" je cite).
Claude Lelouch (France) a filmé un couple à New York où la fille est sourd-muette. Elle ne s'apperçoit de rien jusqu'à ce que son compagnon (qu'elle s'apprêtait à quitter le jour même) rentre tout couvert de cendres.
Youssef Chahine (Egypte) se mettant lui-même en scène dans le film imagine sa rencontre avec un soldat Américain mort pendant la guerre de 1983 au Liban. Ensemble, ils parlent de la guerre, du 11 septembre et du partage des "fautes".
Danis Tanovic (Bosnie) raconte l'histoire des femmes Bosniaques qui manifestent tous les 11 septembre dans leur village qui a été incendié et pillé lors de la guerre civile de 1995. Le 11 Septembre 2001, leur manif' sera enkylosée par les évènements du crash mais leur tenacité mise à l'exercice résistera à l'envie d'expression. Ces femmes manifestèrent pour leur cause et pour celle des Américains.
Idrissa Ouedraougo (Burkina Faso). Un petit garçon dont la mère est très malade décide d'arrêter l'école pour travailler et ramener de l'argent à la maison. Il vend des journeaux pendant les évènements du 11 septembre 2001. Il apprend que les USA promettent une prime de 25 millions de $ à celui qui capture Ben Laden et il trouve que c'est l'occasion pour pouvoir soigner sa mère. Justement, il semble pour ce petit garçon que Ben Laden se cache au Burkina. S'en suit une course poursuite très marrante avec un échec à la clef. Le prétendu Ben Laden disparait. Le petit garçon soupire et dit " Reviens Oussama! Nous avons tous besoin de toi ici!".
Bon, je ne vais pas m'amuser à raconter tous les courts métrages. Surveillez vos téléviseurs il y aura sûrement une rediff'.
Tout le monde en a marre qu'on nous ressasse tout le temps "le 11 septembre". Tout le monde en a marre de ces histoires de guerres, de terrorisme, de partage des mondes. Tout le monde en a marre des images de destruction qui défilent à longueur de journée à la télé. Moi aussi j'en ai marre. Je me suis pourtant laissée tenter par une émission sur Arte à propos du 11 septembre pensant comme toujours que c'est une très bonne chaine de télévision difficilement corruptible par un point de vue ou une position. Et je n'ai pas eu tort. Voici ce que j'ai vu:
Onze courts métrages réalisés par onze pointures du cinéma mondial : le pari osé d'un producteur et autant de points de vue critiques sur les attentats du 11 septembre 2001 à New York.
Réalisateurs:
- Samira Makhmalbaf, Iran
- Claude Lelouch, France
- Youssef Chahine, Egypte
- Danis Tanovic, Bosnie
- Idrissa Ouedraogo, Burkina Faso
- Ken Loach, Etats Unis
- Amos Gitai, Israel
- Mira Nair, Inde
- Sean Penn, Angleterre
- Shohei Imamura, Japon
- Alejandro Gonzlaes Inarritu, Brézil
Producteur: Alain Brigand
Sans enjolivure aucune, les 11 étaient très bons. Chacun dans son style mais tous étaient très touchants.
Samira Makhmalbaf (Iran) a filmé des enfants qui travaillent dans une briquetterie et qui ont reçu pour le 1er anniversaire du 11 septembre un cours donné par une maîtresse très vite dépassée par les propos de ses élèves. Malgré leur très jeune âge, leurs paroles étaient poignantes ("Dieu ne peut pas être le coupable dans le crash des avions. Dieu construit ses hommes mais ne les détruit pas" je cite).
Claude Lelouch (France) a filmé un couple à New York où la fille est sourd-muette. Elle ne s'apperçoit de rien jusqu'à ce que son compagnon (qu'elle s'apprêtait à quitter le jour même) rentre tout couvert de cendres.
Youssef Chahine (Egypte) se mettant lui-même en scène dans le film imagine sa rencontre avec un soldat Américain mort pendant la guerre de 1983 au Liban. Ensemble, ils parlent de la guerre, du 11 septembre et du partage des "fautes".
Danis Tanovic (Bosnie) raconte l'histoire des femmes Bosniaques qui manifestent tous les 11 septembre dans leur village qui a été incendié et pillé lors de la guerre civile de 1995. Le 11 Septembre 2001, leur manif' sera enkylosée par les évènements du crash mais leur tenacité mise à l'exercice résistera à l'envie d'expression. Ces femmes manifestèrent pour leur cause et pour celle des Américains.
Idrissa Ouedraougo (Burkina Faso). Un petit garçon dont la mère est très malade décide d'arrêter l'école pour travailler et ramener de l'argent à la maison. Il vend des journeaux pendant les évènements du 11 septembre 2001. Il apprend que les USA promettent une prime de 25 millions de $ à celui qui capture Ben Laden et il trouve que c'est l'occasion pour pouvoir soigner sa mère. Justement, il semble pour ce petit garçon que Ben Laden se cache au Burkina. S'en suit une course poursuite très marrante avec un échec à la clef. Le prétendu Ben Laden disparait. Le petit garçon soupire et dit " Reviens Oussama! Nous avons tous besoin de toi ici!".
Bon, je ne vais pas m'amuser à raconter tous les courts métrages. Surveillez vos téléviseurs il y aura sûrement une rediff'.
vendredi 8 septembre 2006
Les Journées Cinématographiques de Carthage (Les JCC)
Un sujet d'actualité pour moi et un sujet qui me tient à coeur aussi.
LES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE
En fêtant leur 40ème anniversaire (du 11 au 18 novembre 2006 à Tunis) Les "Journées Cinématographiques de Carthage" ont battu un record : celui de se confirmer comme la plus ancienne manifestation cinématographique du tiers Monde toujours en exercice et qui se soit déroulée tous les deux ans sans aucune interruption depuis sa création par le Ministère Tunisien de la culture en 1966 :
Depuis le Sénégalais Sembene Ousmane (Grand Prix 1966) en passant par l’Egyptien Youssef Chahine (Grand Prix 1970) et le Malien Souleymane Cissé (Grand Prix 1982) , le Palestinien Michel Khleifi (Grand Prix 1988), les Tunisiens Nouri Bouzid, Ferid Boughedir, Moufida Tlatli (grand prix 1986, 1990, 1994) le Syrien Mohamed Malass(grand prix 1992) ou l’Algérien Merzak Allouache (Grand Prix 1996) tous les grands noms des cinémas Africains et Arabes ont été primés d’abord par Carthage avant d’être reconnus ailleurs.
Contrairement à d’autres manifestations mi-mondaines, mi-touristiques sans véritable enjeu cinématographique, les JCC ont d’emblée été un festival militant de la cause cinématographique des pays africains et arabes, en se traçant 2 objectifs principaux :
- Promouvoir un cinéma d’expression reflétant les réalités culturelles et sociales des pays concernés, et le faire connaître à l’échelle locale et internationale.
- Servir de lieu de rencontre entre les cinéastes pour élaborer les conditions de développement économique de ces cinémas, dans des marchés presque totalement colonisés par les fournisseurs de films étrangers.
C’est aux JCC qu’a été créée en 1970 la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes) et c’est aux JCC qu’ont depuis été élaborées les bases de la coopération cinématographique Sud-Sud. Une coopérative effective qui a commencé à donner des résultats concrets avant d’être remplacée dans les années 90 par la coopération Nord-Sud, laquelle rend aujourd’hui les cinémas africains très dépendants des aides financières du Nord.Les trois derniers colloques des JCC ("Les cinémas du Sud face à la Mondialisation", "Le financement du cinéma par la télévision", "La critique cinématographique face aux cinémas africains et arabes") n’ont pas démenti la réputation de réservoir à idées de la manifestation. Mais c’est surtout l’extraordinaire adhésion du public local qui demeure l’autre grande réussite du festival.Tous les 2 ans de véritables marées humaines emplissent le centre ville de Tunis lui donnant une animation inégalée. La célébration du 40ème anniversaire du festival est à la fois l’occasion d’un retour aux sources avec plusieurs rétrospectives marquant l’historique des cinémas et des auteurs révélés par la manifestation, ainsi qu’une plus grande ouverture (à travers tous les formats de filmage) sur l’Asie, l’Amérique Latine et les films du Sud en général. Cela dans le cadre de l’engagement mondial de promotion et de défense de la notion de "Diversité Culturelle" qui est célébrée à Carthage du point de vue du Sud. Pour leur 40ème anniversaire, les JCC confirment encore ce que la proximité de la Tunisie avec l’Europe et sa tradition de lieu de dialogue les prédestine à être : une Indispensable plaque tournante de la coopération cinématographique Nord-Sud et Sud-Sud.
Si vous arrivez à finir l'article vous pouvez toujours m'adresser vos questions ;)
LES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE
En fêtant leur 40ème anniversaire (du 11 au 18 novembre 2006 à Tunis) Les "Journées Cinématographiques de Carthage" ont battu un record : celui de se confirmer comme la plus ancienne manifestation cinématographique du tiers Monde toujours en exercice et qui se soit déroulée tous les deux ans sans aucune interruption depuis sa création par le Ministère Tunisien de la culture en 1966 :
Depuis le Sénégalais Sembene Ousmane (Grand Prix 1966) en passant par l’Egyptien Youssef Chahine (Grand Prix 1970) et le Malien Souleymane Cissé (Grand Prix 1982) , le Palestinien Michel Khleifi (Grand Prix 1988), les Tunisiens Nouri Bouzid, Ferid Boughedir, Moufida Tlatli (grand prix 1986, 1990, 1994) le Syrien Mohamed Malass(grand prix 1992) ou l’Algérien Merzak Allouache (Grand Prix 1996) tous les grands noms des cinémas Africains et Arabes ont été primés d’abord par Carthage avant d’être reconnus ailleurs.
Contrairement à d’autres manifestations mi-mondaines, mi-touristiques sans véritable enjeu cinématographique, les JCC ont d’emblée été un festival militant de la cause cinématographique des pays africains et arabes, en se traçant 2 objectifs principaux :
- Promouvoir un cinéma d’expression reflétant les réalités culturelles et sociales des pays concernés, et le faire connaître à l’échelle locale et internationale.
- Servir de lieu de rencontre entre les cinéastes pour élaborer les conditions de développement économique de ces cinémas, dans des marchés presque totalement colonisés par les fournisseurs de films étrangers.
C’est aux JCC qu’a été créée en 1970 la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes) et c’est aux JCC qu’ont depuis été élaborées les bases de la coopération cinématographique Sud-Sud. Une coopérative effective qui a commencé à donner des résultats concrets avant d’être remplacée dans les années 90 par la coopération Nord-Sud, laquelle rend aujourd’hui les cinémas africains très dépendants des aides financières du Nord.Les trois derniers colloques des JCC ("Les cinémas du Sud face à la Mondialisation", "Le financement du cinéma par la télévision", "La critique cinématographique face aux cinémas africains et arabes") n’ont pas démenti la réputation de réservoir à idées de la manifestation. Mais c’est surtout l’extraordinaire adhésion du public local qui demeure l’autre grande réussite du festival.Tous les 2 ans de véritables marées humaines emplissent le centre ville de Tunis lui donnant une animation inégalée. La célébration du 40ème anniversaire du festival est à la fois l’occasion d’un retour aux sources avec plusieurs rétrospectives marquant l’historique des cinémas et des auteurs révélés par la manifestation, ainsi qu’une plus grande ouverture (à travers tous les formats de filmage) sur l’Asie, l’Amérique Latine et les films du Sud en général. Cela dans le cadre de l’engagement mondial de promotion et de défense de la notion de "Diversité Culturelle" qui est célébrée à Carthage du point de vue du Sud. Pour leur 40ème anniversaire, les JCC confirment encore ce que la proximité de la Tunisie avec l’Europe et sa tradition de lieu de dialogue les prédestine à être : une Indispensable plaque tournante de la coopération cinématographique Nord-Sud et Sud-Sud.
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Sous la pression (j'exagère, faut toujours avoir une calculette sur vous pour faire la "règle de trois" acec moi) je cède (finalement) à la tentation de créer mon propre blog.
Je vais essayer de ne pas tomber dans la futilité et essayer de faire partager ce que je vis aux gens qui m'entourent via les nouvelles technologies.
Je vais essayer de ne pas tomber dans la futilité et essayer de faire partager ce que je vis aux gens qui m'entourent via les nouvelles technologies.
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